Monday, March 2, 2009

Départ pour l'Iran

Après un mois à Lahore à faire de la musique (j'esserai de vous donner un peu plus de détail dans un prochain post), j'ai enfin obtenu mon visa pour l'Iran. Donc je pars demain et je devrai arriver en Iran samedi matin....

Friday, February 6, 2009

Pakistan

Juste un petit post pour dire que ça y est je suis au Pakistan à Lahore.
Tout se passe sans aucun problème pour l'instant. Je prendrai le temps d'en dire un peu plus dans les jours qui viennent...

Dans le train entre Kanpur et Delhi

Je me réveil. Tout est calme si ce n'est ce bruit maintenant familier des roues du train sur les rails. Je suis donc allongé sur une couchette. Cela ne doit faire que quelques heures que le train et parti. Pourquoi est-ce que je me suis réveillé?
Mes cheveux semblent attachés à quelque chose. Certainement au scratchs de mon anorak qui me sert souvent d'oreiller. Je porte ma main à ma tête pour les libérer quand je sent une douleur dans mon doigt; je dois avoir quelque chose de pointu dans mes cheveux.
Je prend l'objet à pleine main et m'aperçoit qu'il bouge. Effrayé, je le jette à terre et m'aperçoit que c'est un crabe.
Maintenant il faudra m'expliquer ce que faisait un crabe sur ma couchette sachant qu'il n'y était pas quand je suis arrivé, qu'on était en plein coeur de l'Inde, que ma couchette se situait à un bon mètre du sol et que les crabes ne sont pas censé être de bons escaladeurs...

Bharatpur et Rauthambore


Certains de mes amis indiens ont profité d'un week end prolongé pour organiser une sortie dans les parcs de Bharatpur et Rauthambore. Notre équipe était constituée de 9 personnes : 3 de mes amis indiens, plus un couple avec leur fils d'un an et demi ainsi que 3 européens...

Le premier parc est constitué d'une grande étendue partiellement remplie d'eau grâce à un système d'irrigation installé par un Maharajah il y a quelques siècles.On y trouve de nombreux oiseaux : cormorans, hiboux, cigognes, snakes birds et encore bien d'autres dont j'ai oublié les noms.

Le parc de Rauthambore est célèbre pour abriter des tigres que malheureusement nous n'avons pas vus. Néanmoins on a pu voir un bon nombre de biches et un crocodile et les couleurs automnales étaient supères...

Au final week end bien agréable qui m'a permis de profiter des amis avant de quitter l'Inde. Et je dois avouer que c'était bien cool de n'avoir à s'occuper de rien et de juste se laisser guider.


Pour les photos du week end : http://picasaweb.google.fr/clem.bertschy/IndeJanvier2009?feat=email#5299580210613044930

Friday, January 30, 2009

Quelques heures à tuer

Pour rentrer à Kanpur depuis le Népal, mon chemin passe par Gorakhpur. Une courte discussion avec des jeunes étudiants me permet d'apprendre qu'il y a un festival hindu non loin de là. Ce sera parfais pour tuer les quelques heures avant le départ de mon train.
Le rickshaw me dépose devant une grande arche qui sert d'entrée. La foule est déjà impressionnante. En entrant, à la place du temple que je pensais trouver, il y a une grande fête foraine.
Entre les grandes roues et les manèges (une dizaine en tout), il y a une multitudes d'échoppes là soit pour ravitailler la foule soit pour vendre toutes sortes de babioles innutiles. On retrouve aussi des stands de tir à la carabine ou des stands de jeux genre tombola.
Certains stands ont de gros amplis et rentrent dans une compétition de décibel avec leur voisin d'en face. Le résultat est souvent nul; le volume est si fort des deux côtés que, placé au milieu, notre oreille droite n'entendra que la musique venant du stand de droite alors que notre oreille gauche n'entendra que celle du concurrent d'en face. Je me demande comment font les forains pour supporter cela, mais après avoir appris que cette fête foraine dure depuis plusieurs semaines, je me dis que maintenant les forains ne doivent plus entendre qu'une douce musique...
Une attraction très prisée de la fête foraine est moi. Il y a très peu de firangis à Gorakhpur et tous les regards sont fixés sur moi. Heureusement le volume sonore me permet d'ignorer facilement les gens qui m'interpellent.
Hormis tout cela on retrouve un stand pour recruter et former des soldats, un stand John Deer et enfin, si on persiste un peu, un temple qui devrait normalement être l'attraction principale mais qui, tout en étant loin d'être vide, est finalement quelque peu délaissé.

Friday, January 23, 2009

Petite énigme

Soit un parking rectangulaire de 7 metres par 18. Trois des côtés du parking sont bolqués par un mur et on ne peut sortir (ou entrer sur le parking) que par un des deux grands côtés. Une voiture a besoin d'une place de 2 mètres par 3 (taille de la voiture plus espace pour pouvoir manoeuvrer).

Comment placer sur ce parking 19 voitures fermés à clefs de façon que n'importe qui puisse sortir sa voiture sans avoir les clefs des autres voitures??

La réponse dans un prochain poste...
... je peux juste vous dire que c'est possible puisque je l'ai vu mis en pratique à Lucknow

J'espère que j'ai été clair en cas de doute, n'hésitez pas à laisser des commentaires auquels je répondrai

Népal

Pour rentrer en France par la terre depuis l'Inde, il me faut passer par le Pakistan, et pour passer par le Pakistan, il faut passer par le Népal!!!!

D'où vient cette aberration?? Pour obtenir un visa pour le Pakistan il faut une lettre de recommandation de l'ambassade de France. Or celle-ci refuse de la fournir prétextant que le Pakistan n'est pas vraiment sûr. A Delhi, étant donné la tension entre l'Inde et le Pakistan, l'ambassade ressemble beaucoup à un bunker et dès qu'une situation sort un peu de l'ordinaire, il est très difficile de négocier quoi que ce soit. En revanche à Katmandu, des négociations sont plus faciles.
J'ai donc fait un petit tour par le Népal pour obtenir mon visa pour le Pakistan et en ai profité pour faire un peu de tourisme.

Je suis donc resté 4 jours à Katmandu et dans ses alentours le temps d'obtenir sans aucun problème mon visa pour le Pakistan. Ca m'a laissé le temps de me perdre quelques fois dans les dédales de cette ville (je n'ai réussi qu'une seule fois à trouver mon hôtel sans demander d'aide). Il y a quelques coins super sympa à découvrir comme le dubar square où on retrouve une densité impressionnante de vieux temples et de Népalis.

Ensuite, je suis allé faire un trek de 5 jours dans le Lang Tang. Le Lang Tang est un parc contenant une dizaine de sommets à plus de 6000 mètres d'altitudes. Situé à la frontière avec le Tibet, la population y est de culture tibétaine. Un petit tour par des agences de trek à Katmandu m'avait permis de vérifier que le chemin était praticable et qu'en 5 jours je devrai avoir le temps de faire l'aller retour jusqu'au village de Lang Tang voir un peu plus loin en marchant vite.

Depuis Katmandu, une longue journée de bus me permet de me rendre à Syabru Besi qui est le point de départ du trek. Après une bonne nuit de repos, je m'engage dans la vallée du Lang Tang décidé d'aller le plus loin possible. Le tourisme a laissé sa marque dans ce parc. L'élevage qui était la principale activité du région laisse petit à petit la place au tourisme et j'ai l'impression que maintenant l'élevage sert plus à faire du fromage "suisse" pour les touristes qu'à nourrir la population. Les fermes sont devenues des hôtels et guest houses et, où qu'on soit, à maximum deux petites heures de marche, on est sûr de pouvoir trouver un endroit où se reposer. Après quelques tchai, un gros repas et 7 heures de marches, j'arrive à Goretabela qui ne se situe qu'à deux heures de LangTang. Là, j'ai été accueilli par le son d'un tambour. Une cérémonie était en cours de célébration dans la guest house.

Au moins une fois par an, dans la culture tibetenne (du moins dans celle de LangTang), chaque foyer doit faire un puja pour chasser le mauvais esprit de la maison. Dans la pièce principale, je découvre autour du poil la famille qui tient la guest house (un couple avec leur jeune bébé) accompagnés de quelques frères sœurs et amis ainsi que d'un lama assisté par deux jeunes du village. La cérémonie a commencé en début d'après midi et va durer jusqu'à la nuit. Le lama et ses assistants n'interrompent leurs chants et leurs bénédictions que pour boire avec nous un verre de tchang (alcool de riz) ou de ratchi (alcool fait à partir d'une sorte de lentille macérée puis distillée). A la fin de la cérémonie, la famille apporte une petite sculpture faite de bois de terre et de pierre. Tout le monde se décharge alors de ses mauvaises pensées en lançant des grains de riz sur la sculpture. Soudain quelques personnes se lèvent en lançant des grands cris, saisissent la sculpture sortent et vont la détruire plus loin. Il fait maintenant nuit, et la maison est purifiée. Après une dernière bénédiction, un ragoût de mouton (toujours accompagné de tchang et ratchi) est servi pour tout le monde. Alors qu'au milieu du mouton qui est servis en Inde on peut parfois retrouvé des bouts de mâchoires (n'est-ce pas David) ou des morceaux de viande dont on ne préfère pas connaître l'origine, ici la viande avait très bien été triée et tout était excellent. Après ce repas, alors que les verres continuent d'être vidés et remplis, quelques chants sont entonnés. Il me faut chanter une ou deux fois. Alors que les premiers chants étaient plutôt timides et solitaires, l'entrain monte petit à petit. A un moment, le frère de la maîtresse de maison qui était dans un état d'ébriété avancé, se lève et commence un chant traditionnel. Il est rapidement accompagné par tous les hommes présents. Tous chantent de leur voix grave à l'unisson avec malgré tous quelques écarts certainement dus à l'alcool. La réponse des femmes se fait peu attendre, elles reprennent toutes la même mélodie à l'unisson avec quelques écarts mais qui cette fois sont bien volontaires et enrichissent beaucoup ce chant. Leur voix aigue est un peu criarde mais d'autant plus envoûtante. Puis revient le tour des hommes, puis les femmes et ainsi de suite... Je comprends que cela continuera tant que celui qui a commencé le chant ne s'arrêtera pas de danser. Après une bonne dizaine de minutes celui-ci s'écroule pratiquement sur le poils (son beau frère le rattrape de justesse) s'arrête deux secondes et reprends. Au fur et à mesure que le temps passe, il prend des poses de plus en plus longues entre le tour des femmes et des hommes. A chaque pose, une lueur d'espoir apparaît sur le visage implorant de son beau frère, mais elle s'éteint dès que le chant reprend. Les femmes, un peu plus provocatrices, entonnent des petits bouts de phrase lorsque la pose est trop longue. Finalement après un temps que je suis incapable d'estimer (mais qui a du paraître des heures pour le beau-frère), après avoir failli se vautrer sur le poil 2 ou 3 fois supplémentaire, le maître de cérémonie s'écroule par terre et ne se relèvera plus avant d'aller se coucher.

La journée du lendemain est heureusement plus courte car le réveil a été un peu difficile. Après 4 heures de marche, j'arrive à Kyangin gumpa (3700).
J’apprends que pas loin de là, il y a Tsergo Ri qui est un sommet culminant à 4985 mètres d'altitude et faisable en une journée de marche.

Le lendemain matin un peu avant 8h, je me lance à l'ascension de ce sommet, pas sûr de pouvoir l'atteindre étant donné mon manque d'acclimatation. Après dix minutes de marche, je suis obligé de m'arrêter à cause d'une diarrhée, c'est mal parti. Heureusement, j'avais senti cela venir et j'avais avec moi quelques médicaments qui m'ont permis de n'avoir à m'arrêter que deux fois ensuite... Au début, je ne fais que peu de poses, mais plus le sommet approche plus j'ai besoin de m'arrêter régulièrement. Dans la partie finale (qui en plus était une espèce de gros pierrier bien raide), je m'arrête tous les 50 mètres pour reprendre mon souffle mais finalement j'arrive au sommet sans trop de difficulté à 11h30.
Et là, ça valait le coup... Excepté dans la direction de la vallée par laquelle j'étais monté, où que je regarde, ma vue n'est barrée que par des sommets qui culminent pour la majorité à plus de 6000. En étant, à près de 5000 mètres, on est au même niveau que de nombreux glaciers, ce qui les rend d'autant plus grand....
C'était vraiment magnifique, pour sûr un des plus beaux points de vue que j'ai eu l'occasion d'atteindre.
Retour à Kyangin vers 3h après une descente bien sympathique (j'ai bien dû descendre 300 mètres de dénivelé dans un très beau pierrier..). J'étais bien mort, et la nuit a été très bonne.

J'ai fait tranquillement la redescente vers Syapru en deux jours en compagnie d'Olivier, un compatriote vivant actuellement au Canada. Je dois avouer qu'après l'intensité des jours précédents c'était sympa de glander l'après midi au soleil en buvant un chai et en discutant...

Ensuite retour en bus à katmandu. Enfin pas complètement, en bus puisqu'une grève a bloqué le bus à une dizaine de km de Katmandu. On s'est donc élancé à pied pour finir la route et pour finalement se faire prendre dans la remorque "décapotée" d'un camion. L'arrivée sur Katmandu de nuit était vraiment splendide puisqu'on arrivait par une route qui dominait la ville.

Pour finir, après une nouvelle nuit dans un bus, j'étais à nouveau en Inde, mais cette fois avec mon passeport pour le Pakistan....